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blog des textes de poete fada (frederic cotta)

26 avr. 2004

Dalton

Comment trouver les mots
Pour décrire au mieux ce que je ressens
La perte d'un de mes plus fidèles généraux
Me laisse sans voix, seul sur le champs de bataille.

Comment trouver les mots
Pour parler de ma fierté de t'avoir connu
Des jours de soleil partagés comme des jours pluvieux
Chaque jour que nous passions ensemble me rendait heureux.

Un regret seulement
C'est de t'avoir laissé partir
Loin de moi dans un monde
Que je ne connaîtrai pas de sitôt.

Je sais que cela était inévitable
Car la maladie anéantissait mes caresses
Aucune consolation ne pouvait abréger tes peines
Comme aucune maintenant ne saurait abréger les miennes.

Nous étions liés comme les doigts de la main
Solides et solidaires comme un maître et son chien
Comment pourrais je faire table rase sur ces 15 années
Passés ensembles à tout affronter.

Des images ont défilées dans ma tête
Tout au long du week-end
Aucune d'entre elle n'était triste, au contraire
Et pourtant, que de larmes j'ai versé sur ta mort.

Comment pouvais je faire autrement ?
Car tu faisais partie de ma vie
Tu es celui qui me rendait le sourrire
Même dans les moments les plus sombres.

J'ai été celui qui a donné l'ordre
Je m'en sens un peu coupable
Bien que je sache que tu ne m'en veux pas
Car cet ordre a abrégé tes douleurs

Général de mon coeur, toujours là pour moi
Du matin où, en rentrant du collège en pleurs,
Je t'ai trouvé à la maison et tu m'as réconforté
D'un bon coup de langue dont tu savais que j'avais horreur.

Général de mon coeur, je n'oublierai pas
Toutes les soufrances que tu as endurées car je ne me décidais pas
Mais ma décision de vendredi, irrevocable cette fois
M'a tant fait souffrir que j'en reste en émoi

J'ai senti ton souffle s'arreter, dernière piqure fatidique
Je t'ai carréssé une dernière fois
Et vu ton corps embarqué
Pour je ne sais quel endroit froid

Mes pleurs accompagnent ta mort, Général
Le salut aux armes t'a été rendu
Tel un grand guerrier couvert de gloire
D'avoir apporté à ma vie un peu d'espoir.

Frédéric COTTA (poete-fada)
26 avril 2004
(Mort de dalton, mon chien, en date du 23 avril)
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